Les
croix de Saint-Aubin et de Gamay ont été érigées ou relevées entre 1805 et 1869,
c'est-à-dire après la signature du Concordat de 1802 qui rétablissait la paix
religieuse en France et qui, dès le retour des Bourbons sur le trône de France
et sous le pontificat du Pape Léon XII (1823 – 1829), devait entrainer un
mouvement de restauration de la foi.
Parmi
toutes les sortes de croix qui ont été érigées depuis l’avènement du
christianisme les croix de Saint-Aubin sont de deux sortes : croix de mémoire
et croix de foi. Elles devaient quotidiennement interpeller les habitants dans
leur vie quotidienne et exalter leur foi lors de célébrations solennelles :
processions des rogations, de la Fête-Dieu.
Les croix « étaient l'objet de respect et d'attentions de la part des paroissiens et paroissiennes. Les plus pieuses de ces dernières se signaient en passant devant l'une des croix alors que les plus déférents des paroissiens saluaient le calvaire en soulevant plus ou moins discrètement leur coiffure. » ( Roger LAFOUGE : À propos des croix du village, Le Petit Journal du Village, Saint-Aubin – Gamay, Côte-d'Or, n° 14 Janvier 2008).
Les croix « étaient l'objet de respect et d'attentions de la part des paroissiens et paroissiennes. Les plus pieuses de ces dernières se signaient en passant devant l'une des croix alors que les plus déférents des paroissiens saluaient le calvaire en soulevant plus ou moins discrètement leur coiffure. » ( Roger LAFOUGE : À propos des croix du village, Le Petit Journal du Village, Saint-Aubin – Gamay, Côte-d'Or, n° 14 Janvier 2008).
Les
croix situées en dehors du village se trouvaient toujours à un moment ou à un
autre sur le chemin des hommes se rendant au travail et constituaient un but de
promenade pour les femmes qui allaient les fleurir entre deux tâches de la vie
familiale.
Les
croix avaient depuis un certain temps perdu ce rôle du fait de la suppression
des processions, de l'accélération et de la dispersion de la vie moderne
jusqu'à ce que, à l'initiative du Père Jacques THOMAS, l'ensemble paroissial de
MEURSAULT rende leur visibilité spirituelle aux croix en les décorant pendant
la Semaine Sainte et la Semaine de Pâques de branches de buis en bouquet tenus
par des écharpes successivement rouges et blanches.
1 -
LA CROIX DU VERPILLOT
Lieu-dit « Le Verpillot »
Cadastre : section A feuille 1
Lieu-dit « Le Verpillot »
Cadastre : section A feuille 1
Latitude : 46° 57' 27,74" N
Altitude : 286,5 m
La
Croix du Verpillot est une croix de mémoire édifiée comme 3 autres croix du
village à l'initiative de personnes ou de familles pieuses qui voulaient ainsi
affirmer leur foi et attirer sur elles la protection du Très Haut. Comme
l'indique une inscription sur l'avers du piédestal la Croix de
Saint-Aubin a été érigée en 1837 par :
CHAPULOT
JEAN
OFFICIER
RETRAITTEE
CHEVALLIER
DE LA LEGION
D HONNEUR
1837
Né à Saint-Aubin en 1765, resté
célibataire, Jean CHAPULOT est décédé en 1843 sans descendant. Il a fait une longue carrière militaire sous la Révolution et le Premier Empire. Pendant tout ce temps, il a servi dans le même régiment, le 8e régiment d'infanterie de ligne. D'abord simple soldat en 1792, il combattit dans les armées du Nord et du Rhin, puis dans l'armée de Hanovre. Il combattit en Espagne de 1808 à 1812, puis en Saxe en 1813. Ayant atteint le grade de lieutenant, il fut fait prisonnier à Dresde et libéré l'année suivante.
Blessé à deux reprises, il a été fait chevalier de la légion d'honneur le 18 mars 1815 par le roi Louis XVIII. Il prit sa retraite en 1816.
Blessé à deux reprises, il a été fait chevalier de la légion d'honneur le 18 mars 1815 par le roi Louis XVIII. Il prit sa retraite en 1816.
Un ouvrage publié en mars 2021 permet d'en savoir davantage sur ce valeureux soldat. Il a pour titre "Jean Chapulot, 1765-1843, enfant de Gamay, commune de Saint-Aubin en Côte d'Or". Signée Alain Lorthios et Vincent Bourgeot, cette publication produite par la mairie de Saint-Aubin est consultable au Centre beaunois d'études historiques.
Le tailleur de pierre a réalisé une croix fidèle aux codes du genre : socle, piédestal, colonne, croix et inscriptions religieuses.
Un accident survenu au
milieu du XXe siècle à la suite de la marche arrière hasardeuse d'un camion
explique le fait que le fût tronconique, finement strié de lignes
horizontales, ne soit pas fait dans la même pierre que le piédestal
bouchardé et qu'il soit surmonté d'une croix de remploi taillée avec le dé
dans un seul morceau.
L'inscription,
à l'orthographe pleine de fantaisie, nous rappelle qu'au début du XIXe siècle
l'artisan graveur possédait son métier, mais savait à peine lire et écrire. Le
commanditaire, Jean CHAPULOT, n'a pas été choqué par cette orthographe ; il
était chevalier de la légion d'honneur, reçue pendant les campagnes
napoléoniennes, mais lui non plus ne possédait vraisemblablement pas
l'orthographe pourtant fixée à cette époque.
Pour en sav
2 -
LA CROIX DE SAINT-AUBIN
Cadastre : section D feuille 9
Longitude : 4° 42' 50,82" E
Taille : environ 4,80 m
Latitude : 46° 57' 06,33" N
Altitude : 277,1 m
Située
au croisement de la rue des Perrières et de la rue du Paradis la « croix
de Saint-Aubin » n'est pas à sa place d'origine qui se trouvait au
croisement de la rue des Perrières et de la rue de Vollon.
À
son emplacement actuel elle remplace une croix de mission en bois érigée en
1936. « Cette croix a été heurtée par un des chalands que les troupes
allemandes faisaient transiter par la RN6. Très ébranlée et en partie cassée à
la base, cette croix avait disparu. C'est pourquoi le Conseil Municipal a
décidé, au début des années 1980, de transférer à cette place la Croix de
Saint-Aubin, valorisant ainsi l'entrée du village et en facilitant ainsi la
circulation rue de Vollon » (Roger LAFOUGE, même référence que
précédemment).
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La croix à son emplacement d'origine sur une carte postale ancienne (détail) |
Il existe aux Archives départementales un plan de Saint-Aubin et Gamay daté de 1780, qui intègre des données provenant d'un ancien plan de 1447. Sur ce plan, une croix figure déjà à l'emplacement d'origine de la croix de Saint-Aubin, ce qui permet de dire qu'elle était en place au moins depuis 1780. Elle est dénommée "croix Mouchet".
Ainsi, la date de 1816 sur le piédestal n'est que celle d'une reconstruction, après la destruction probable de la croix par les révolutionnaires. Cela situe son rétablissement dans les premiers mois du retour des Bourbons sur le trône de France. Elle est antérieure au mouvement de restauration de la foi et de la religion catholiques initié par le pape Léon XII (pontificat : 1823-1829). Dans ce cas « L'absence de tout nom propre laisse supposer que la construction de ce calvaire n'est pas le résultat d'une initiative privée, mais celui d'un projet collectif lancé par le curé de Saint-Aubin, ou le Conseil de fabrique de la paroisse » (Roger LAFOUGE). Un conseil de fabrique était responsable de la gestion et de l’entretien d’une église avant la séparation de l’Église et de l’État.
« Plus tard elle a été intégrée aux manifestations religieuses extérieures : procession des rogations, de la Fête-Dieu …
Destinée
à l'expression et à la manifestation de la foi le monument porte, à l'avers
et au revers du dé à la base du fût, l'inscription : O CRUX
AVE et le titulus I N R I incliné sur la branche supérieure de la croix
à l'avers. Le redoublement de l'inscription : O CRUX AVE est
vraisemblablement justifié par l'ancienne implantation à l'intersection de deux
rues ; la croix pouvait alors être abordée de deux côtés différents. »
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Les deux inscriptions sur le dé, avers et revers |
Les différences que l'on constate entre les deux inscriptions suggèrent qu'elles n'ont pas été faites simultanément. Celle de l'avers, avec ses lettres qui disparaissent en partie dans le piédestal, montre que le monument a subi quelques remaniements.
« Le
tore en partie haute du fût de la colonne manifeste la volonté du
sculpteur de mettre en valeur son travail (en dépit d'un bouchardage grossier
de toutes les surfaces) tandis que la croix, apparemment rapportée, est d'une facture
moins soignée. »
3 - LA CROIX DU CIMETIÈRE
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Orientation |
Cadastre : section D feuille 1
Latitude : 46° 57' 00,33" N
Altitude : 311,1 m
Taille : environ 4 m
Taille : environ 4 m
La
croix du cimetière est destinée à rappeler aux Chrétiens la victoire du Christ
sur la mort et la promesse faite aux hommes de la « résurrection de la
chair et de la vie éternelle » ; elle porte au sommet d'un élégant fût à 8
pans effilé une croix ornée au croisillon d'une sculpture en bas-relief qui
montre un ostensoir surmonté d'une croix. Le dé à la base de la croix,
un parallélépipède en position verticale, ajoute à l'élégance de l'ensemble et
semble nous emmener vers le haut. Le sacrifice du Christ sur la croix, qui a
valu aux hommes d'être associés à cette victoire, est rappelé par le titulus
INRI au sommet de la croix. Le dé à la base du fût porte l'inscription :
O CRUX AVE suivie de la date 1823.
L'ensemble, en pierre calcaire, avait beaucoup souffert du gel. Il a été restauré une première fois en 1976 et plus récemment en 2017.
L'ensemble, en pierre calcaire, avait beaucoup souffert du gel. Il a été restauré une première fois en 1976 et plus récemment en 2017.
4 - LA CROIX DE JORCUL
Cadastre : section D feuille
5
Longitude : 4° 41' 15,61" E
Latitude : 46° 56' 58,51" N
Altitude : 374,1 m
Taille : environ 3,80 m
Taille : environ 3,80 m
Les moulures de la base du piédestal disparaissent dans le talus.
Comme la croix du Verpillot, la croix de Jorcul est une croix de mémoire ainsi que l'indique l'inscription à l'avers du piédestal :
Comme la croix du Verpillot, la croix de Jorcul est une croix de mémoire ainsi que l'indique l'inscription à l'avers du piédestal :
A
LA MÉMOIRE
DES DEUX FRÈRES
PIERRE ET JEAN BTE
PRUD'HON
« Pierre
est né en 1825 et Jean-Baptiste en 1830. Ils avaient respectivement épousé Anne
et Gabrielle BUGNOT. Pierre aura un fils, Edmond, dont la femme tiendra
l'épicerie située au 48 de la rue des Perrières jusqu'à la guerre de 1940.
Jean-Baptiste est décédé à un âge très avancé. Il est l'arrière grand-père
d'Henri et Robert PRUDHON, père et oncle de l'actuel Maire de Saint-Aubin :
Gérard PRUDHON. » (Roger LAFOUGE)
La
croix de Jorcul porte une autre inscription à l'avers du dé à la
base du fût : O CRUX AVE.
Le graveur, sans doute peu familiarisé avec le latin, a lié les deux mots O et CRUX, ce qu'il a corrigé par la suite en ajoutant une virgule de séparation :
Le croisillon montre le panonceau en relief destiné à présenter l'inscription I.N.R.I., mais, chose unique parmi les croix de la paroisse, rien n'y est gravé.
"La croix de Jorcul, à part la taille de l'avers du piédestal qui, par souci d'économie a été simplement layé, est un beau travail de tailleur de pierre. Le biseau de la corniche du piédestal, outre son aspect esthétique, garantit de l'érosion en empêchant la stagnation de l'eau de pluie. Le tore en partie supérieure, le chapiteau à tablettes, l'extrémité de chaque bras de la croix taillé en pointe de diamant tronquée et la calligraphie des lettres à l'antique à l'avers du piédestal témoignent de la maîtrise du tailleur de pierre.
Le graveur, sans doute peu familiarisé avec le latin, a lié les deux mots O et CRUX, ce qu'il a corrigé par la suite en ajoutant une virgule de séparation :
"La croix de Jorcul, à part la taille de l'avers du piédestal qui, par souci d'économie a été simplement layé, est un beau travail de tailleur de pierre. Le biseau de la corniche du piédestal, outre son aspect esthétique, garantit de l'érosion en empêchant la stagnation de l'eau de pluie. Le tore en partie supérieure, le chapiteau à tablettes, l'extrémité de chaque bras de la croix taillé en pointe de diamant tronquée et la calligraphie des lettres à l'antique à l'avers du piédestal témoignent de la maîtrise du tailleur de pierre.
La
croix de Jorcul a été restaurée en 1933 à la suite des dégâts causées par un
violent orage à l'initiative de l'abbé Pillot. » (Roger LAFOUGE)
La date 1933 figure d'ailleurs à la base du croisillon. Elle semble avoir été tracée dans du ciment frais, ce qui indique que le croisillon a été refait au moins en partie avec du ciment.
Située dans la campagne, la croix de Jorcul avec celle des Bruyères et celle de Vollon constituait une étape sur le chemin emprunté par la procession des Rogations destinée à attirer les bénédictions du Ciel sur les fruits de la terre.
La date 1933 figure d'ailleurs à la base du croisillon. Elle semble avoir été tracée dans du ciment frais, ce qui indique que le croisillon a été refait au moins en partie avec du ciment.
Située dans la campagne, la croix de Jorcul avec celle des Bruyères et celle de Vollon constituait une étape sur le chemin emprunté par la procession des Rogations destinée à attirer les bénédictions du Ciel sur les fruits de la terre.
La date que l'on lit sur le piédestal, 1861, n'est pas celle de sa construction initiale, mais de sa restauration. En effet, la croix de Jorcul apparaît déjà sur le cadastre napoléonien daté de 1839.
En réalité, l'occupation du site est beaucoup plus ancienne, puisqu'on sait qu'une villa de l'époque gallo-romaine s'étendait à cet endroit. Alors que la croix actuelle est éloignée de toute habitation, il n'est pas interdit de penser qu'elle est peut-être le dernier vestige de cette villa, et qu'elle perpétue le souvenir christianisé d'un lieu de culte qui en faisait partie.
Cette croix a été récemment restaurée et nettoyée. Les blocs du piédestal, quelque peu désaxés, ont été remis en place. Il n'a malheureusement pas été possible de conserver le "chapiteau à tablettes" dont parlait Roger Lafouge. Actuellement, le croisillon est donc directement implanté sur le fût cylindrique, comme c'est aussi le cas pour la croix de Vollon.
En réalité, l'occupation du site est beaucoup plus ancienne, puisqu'on sait qu'une villa de l'époque gallo-romaine s'étendait à cet endroit. Alors que la croix actuelle est éloignée de toute habitation, il n'est pas interdit de penser qu'elle est peut-être le dernier vestige de cette villa, et qu'elle perpétue le souvenir christianisé d'un lieu de culte qui en faisait partie.
Cette croix a été récemment restaurée et nettoyée. Les blocs du piédestal, quelque peu désaxés, ont été remis en place. Il n'a malheureusement pas été possible de conserver le "chapiteau à tablettes" dont parlait Roger Lafouge. Actuellement, le croisillon est donc directement implanté sur le fût cylindrique, comme c'est aussi le cas pour la croix de Vollon.
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Le croisillon avant sa restauration (revers) et après (avers) |
5 -
LA CROIX DE VOLLON
Au sud-est du village, en bordure d'un
chemin de champ
Cadastre : section B feuille 1
Longitude : 4° 42' 54,77" E
Latitude : 46° 56' 51,04" N
Altitude : 341,3 m
Taille : environ 3,50 m
Taille : environ 3,50 m
La
croix de Vollon est une croix de mission élevée conjointement en souvenir de la
mission de 1869 et en souvenir de deux frères et de leurs épouses comme en
témoigne l'inscription à l'avers du socle :
CROIX DE MISSION
A LA MEMOIRE
DES DEUX FRERES GUENOT
GUY ET JEAN
ET DES DEUX SOEURS
GABRIELLE ET ANNE VOILLERY
LEURS ÉPOUSES
1869
« Guy
Guenot, né en 1814, n'a plus de descendants à Saint-Aubin. Sa fille Anne a
épousé Jean-Louis Clair de Borgy et Yvonne la seule descendante de son fils
Antoine, restée célibataire, est décédée à Saint-Aubin. Quant à Jean Guenot né
en 1816, sa fille Anne-Gabrielle épousera Pierre Lafouge en 1865. De ce couple
descendent les familles Lafouge et Roux. » (Roger Lafouge)
« La
croix de Vollon a subi les atteintes du violent orage de 1933 et a été restaurée
la même année à l'initiative de l'abbé Pillot. La croix de Vollon sera
ultérieurement brisée par la foudre. Henri Prudhon assurera sa reconstruction.
L'histoire mouvementée de cette croix en fait un monument singulier. Le piédestal, posé sur un socle rongé par les intempéries, n'est pas surmonté d'une corniche mais reçoit une base carrée, en partie en pierres reprises au ciment, qui supporte le dé à la base du fût. Le fût tronconique lui-même, en pierre bouchardée, ne se termine pas par un chapiteau mais reçoit directement une croix latine en ciment dont la seule élégance vient des angles de bras chanfreinés et du filet gravé sur l'avers et le revers de ceux-ci.
La face arrière du piédestal n'est pas travaillée. La surface de la pierre est restée à l'état brut, comme s'il était prévu de l'intégrer à un muret.
Située
dans la campagne la croix de Vollon avec celle de Jorcul et celle des Bruyères,
constituait une étape sur le chemin emprunté par la procession des Rogations
destinée à attirer les bénédictions du Ciel sur les fruits de la terre.
L'histoire mouvementée de cette croix en fait un monument singulier. Le piédestal, posé sur un socle rongé par les intempéries, n'est pas surmonté d'une corniche mais reçoit une base carrée, en partie en pierres reprises au ciment, qui supporte le dé à la base du fût. Le fût tronconique lui-même, en pierre bouchardée, ne se termine pas par un chapiteau mais reçoit directement une croix latine en ciment dont la seule élégance vient des angles de bras chanfreinés et du filet gravé sur l'avers et le revers de ceux-ci.
La face arrière du piédestal n'est pas travaillée. La surface de la pierre est restée à l'état brut, comme s'il était prévu de l'intégrer à un muret.
6 -
LA CROIX DES BRUYÈRES
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Orientation |
Parcelle N 243
Au sud du village, en bordure d'un
chemin du bois de Saint-Aubin
Longitude : 4° 42' 27,27" E
Latitude : 46° 56' 44,98" N
Altitude : 305,1 m
Taille : environ 3,40 m (non compris le soubassement qui vient d'être construit)
Si on se réfère à l'inscription qui figure sur une des faces du piédestal, tracée en lettres irrégulières :
Taille : environ 3,40 m (non compris le soubassement qui vient d'être construit)
Si on se réfère à l'inscription qui figure sur une des faces du piédestal, tracée en lettres irrégulières :
RÉTABLIE PAR
FRANCOIS
GILLOTTE
on peut admettre que la croix des Bruyères est la plus ancienne des croix du village. « Cette phrase prouve, en effet, qu'avant 1806 une croix existant en ce lieu avait été démolie. Il est possible que cette destruction ait eu lieu pendant la Révolution et que la remise en l'état du monument ne soit intervenue, à l'initiative de François Gilotte qu'après la signature du Concordat en 1802, qui ramenait la paix religieuse en France » (Roger LAFOUGE).
« François
Gilotte était un vigneron, né à Saint-Aubin en 1762, qui avait épousé en 1789
Françoise Petit née en 1769. De nos jours, personne à Saint-Aubin ne porte le
patronyme de Gilotte. Cependant les descendants de ce couple existent. Si
quatre de ses 6 enfants sont morts en bas âge, Marguerite la fille aînée a
épousé Pierre Lafouge en 1810 et Claude, le fils cadet, Anne Lamy en
1823 » (Roger LAFOUGE).
La
croix se dresse à l'entrée d'une ancienne carrière et jusqu'au printemps 2015,
date de sa destruction due à un acte de vandalisme, un rocher naturel ou un
bloc extrait de cette carrière servait de socle au piédestal
bouchardé composé de deux pierres taillées et carrées. Le revers de la pierre
inférieure est grossièrement délayé.
À partir de ce piédestal, resté intact, la commune a fait refaire un fût et une croix qui respectent plus ou moins les codes des croix du début du XIXe siècle.
Le piédestal présente une corniche, largement débordante au devant, plus légèrement débordante sur les côtés. Pour les parties neuves, d'une facture très soignée et d'une finition très lisse, on a fait le choix d'une section octogonale, alors que l'ancien fût était cylindrique. Le nouveau fût présente un fort diamètre. La nouvelle croix dans son ensemble, mis à part le piédestal qui a été conservé, montre des dimensions plus imposantes qu'auparavant.
Pour soutenir l'ensemble on a construit un imposant soubassement maçonné, visible surtout de l'arrière, qui compense la pente du terrain et confère au monument une grande stabilité.
Située
dans la campagne la croix des Bruyères avec celle de Jorcul et celle de Vollon
constituait une étape sur le chemin emprunté par la procession des Rogations
destinée à attirer les bénédictions du Ciel sur les fruits de la terre.
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La croix des Bruyères vandalisée |
À partir de ce piédestal, resté intact, la commune a fait refaire un fût et une croix qui respectent plus ou moins les codes des croix du début du XIXe siècle.
Le piédestal présente une corniche, largement débordante au devant, plus légèrement débordante sur les côtés. Pour les parties neuves, d'une facture très soignée et d'une finition très lisse, on a fait le choix d'une section octogonale, alors que l'ancien fût était cylindrique. Le nouveau fût présente un fort diamètre. La nouvelle croix dans son ensemble, mis à part le piédestal qui a été conservé, montre des dimensions plus imposantes qu'auparavant.
Pour soutenir l'ensemble on a construit un imposant soubassement maçonné, visible surtout de l'arrière, qui compense la pente du terrain et confère au monument une grande stabilité.
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Le soubassement |
7 - UNE CROIX DISPARUE : LA CROIX DE MONTMAIN
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Les derniers vestiges de la croix, maintenant disparus |
Lieu-dit : « En Montmain »
À la sortie du village en bordure de la
D33 sur le parking d'un bâtiment situé au n° 38 de la rue des Lavières
Cadastre : section D feuille
1 – parcelle 2005
Coordonnées : 46° 56' 59''
N – 4° 41' 15'' E
Cette
croix a disparu à la suite des nombreux travaux qui ont affecté le parking du
bâtiment. Avant les derniers travaux on pouvait encore voir le dé de la
colonne portant l'inscription :
CLAVDE
NAVDIN
NAVDIN
Cette croix s'inscrit aussi dans le renouveau catholique qui a suivi la révolution.
« Qui était Claude Naudin ? En 1805, deux hommes portent ces même nom et prénom, le père, né en 1737, le fils né en 1773. Ce dernier n'étant pas encore marié en 1805, il est vraisemblable qu'il ne possède pas encore l'autonomie suffisante pour se permettre de s'affirmer par la construction d'une croix. Aussi paraît-il logique d'attribuer à Claude Naudin père, le mérite d'avoir fait ériger le calvaire sur Montmain. Du reste, Claude Naudin paraît être un riche marchand, une sorte de patriarche. Son épouse, Françoise Bouzereau lui a donné 14 enfants ! Cinq seulement, deux garçons et trois filles atteindront l'âge adulte et se marieront. Ces dernières quitteront Saint-Aubin après leur mariage, seuls les hommes firent souche au village. Leurs descendants quitteront celui-ci au début du XXe siècle » (Roger LAFOUGE)
8 - UNE AUTRE CROIX DISPARUE : LA CROIX DE MISSION DE 1936
Nous avons déjà parlé de cette croix de bois à l'existence éphémère, construite à l'occasion de la mission de 1936, et détruite lors du passage des chalands de l'armée allemande en 1943.
ANNEXE : le dépliant des croix de Saint-Aubin
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