Orientation |
Latitude : 46° 58' 35,84" N
Longitude : 4° 46' 30,28" E
Altitude : 229,60 m
Taille : 4,30 m
Cette croix s'est longtemps dressée au carrefour voisin, qui est encore couramment désigné par l’expression « carrefour
de la Croix de Cîteaux ».
Huguette Hugonnet-Burgin indique que cette
croix figure déjà sur un plan de 1409. Beaucoup plus tard, on la voit sur le
plan d’alignement de 1839, qui la montre clairement au centre du carrefour. Certainement,
on a dû estimer qu’elle gênait la circulation, et on l’a déplacée de quelques
dizaines de mètres pour l’installer à son emplacement actuel. Cette croix tire
son nom du domaine de Cîteaux, donné par le duc de Bourgogne Eudes 1er
aux moines de l’abbaye de Cîteaux en 1098, date de fondation de l'abbaye. C’est un
terrain situé à l’angle du carrefour. On y trouve un vignoble, et un château
du XIXe siècle construit sur des caves qui étaient celles d’un ancien bâtiment établi par les moines.
La croix actuelle est assez récente. Elle a dû
être totalement refaite, car à la voir rien ne permettrait de supposer un aussi
long passé. C’est une croix ordinaire du XIXe siècle. Sur le dé, on lit
la date de 1881. Il n’y a aucune autre inscription.
Elle présente un piédestal simple, en partie caché par des thuyas, dépourvu de
console, posé sur une marche.
Orientation |
Latitude : 46° 58' 34,50" N
Longitude : 4° 47' 08,67" E
Altitude : 223,10 m
Taille : 3,70 m
Cette croix n’est pas orientée selon les points
cardinaux, mais elle fait face à la Léproserie, ou Maison-Dieu, dont les bâtiments se dressent
de l’autre côté de la route. De toutes les croix de la paroisse, c'est celle qui se trouve à l'altitude la plus basse (223,1 m).
On lit deux inscriptions, sur deux faces
opposées du piédestal.
Sur la face principale, celle où se trouve la
console semi-circulaire, on peut lire ces mots, gravés en lettres
capitales :
ÉRIGÉE
PAR
L’HÔTEL-DIEU
DE BEAUNE
LE 14 7BRE 1814
Cet établissement était autrefois indépendant à l'époque de sa fondation en 1142 par le duc de Bourgogne Hugues II, qui était aussi seigneur de Meursault (selon Isabelle Pignot, rapport d'opération archéologique, 2011). Elle est devenue une possession de l’Hôtel-Dieu de Beaune depuis qu’une ordonnance royale de 1766
l’a rattachée à cette institution.
La croix a été installée en face de la porte de
la chapelle. Ce n’est sans doute pas un hasard et elle était
probablement un but de procession pour les religieux de l’établissement. Mais
en 1814 il n’y avait plus de religieux depuis très longtemps, et cela permet de
supposer que cette croix n’a fait qu’en remplacer une autre plus ancienne.
Sur l’autre face du piédestal on lit :
RECONNAISSANCE
2 MAI 1916
18 SEPTEMBRE 1932
Selon Huguette Hugonnet-Burgin la croix
menaçait ruine, et la famille Latour l’a fait restaurer. Elle est actuellement
en bon état. Plusieurs parties ont sans doute été refaites à neuf.
La croix comporte une
marche, un piédestal à console, un fût octogonal et un croisillon sur lequel se
trouve le titulus INRI.
3 - La croix de la place de l’Europe
Latitude : 46° 58' 32,35" N
Longitude : 4° 46' 18,84" E
Altitude : 235,10 m
Taille : 3,70 m
Orientation |
Latitude : 46° 58' 32,35" N
Longitude : 4° 46' 18,84" E
Altitude : 235,10 m
Taille : 3,70 m
C’est une croix de carrefour, installée au centre de la place. Elle
était déjà sur cette place au XIXe siècle, comme on le voit sur les
plans de 1825 (cadastre) et de 1839 (plan d’alignement). Toutefois ces deux
plans indiquent qu’elle a été légèrement déplacée : elle se trouvait alors
à une dizaine de mètres de son emplacement actuel, en haut de la place, un peu
plus près du centre-ville.
Le fût et le croisillon, de section cylindrique, sont sans doute assez récents, car ils sont en meilleur état que le piédestal et le dé.
L’ensemble repose sur un soubassement composé d’une marche.
La branche verticale du croisillon a été cassée en juin 2018.
Cela a entraîné la mise en place au début de 2019 d'un nouveau croisillon, beaucoup plus ouvragé que le précédent, de section non plus cylindrique mais hexagonale. C'est la copie presque conforme du croisillon de la croix du cimetière de Volnay, à la seule différence qu'on n'a pas reproduit les fleurons en forme d'astres qui ornent les branches de cette dernière.
Le nouveau croisillon :
Cela a entraîné la mise en place au début de 2019 d'un nouveau croisillon, beaucoup plus ouvragé que le précédent, de section non plus cylindrique mais hexagonale. C'est la copie presque conforme du croisillon de la croix du cimetière de Volnay, à la seule différence qu'on n'a pas reproduit les fleurons en forme d'astres qui ornent les branches de cette dernière.
Orientation |
Latitude : 46° 58' 12,72" N
Longitude : 4° 46' 01,73" E
Altitude : 231,70 m
Taille : 3,80 m
C’est également une croix de carrefour.
Elle est située à l’extrémité de la rue de la
Velle (autrefois chemin de Puligny à Meursault, puis rue du Bout de la Velle).
Elle n’est pas au centre du carrefour, mais sur
un bord, et son piédestal est intégré à un mur de clôture. Elle était déjà à
cet endroit sur les plans de 1825 et 1839.
Il n’y a pas d’autre inscription que INRI sur le croisillon.
Le piédestal présente une console
semi-circulaire.
L’originalité de cette croix est l’emploi de
pierres de différentes couleurs, jaunes et blanches, d’où un effet décoratif particulier,
visible surtout sur le piédestal. Est-ce voulu, ou a-t-on utilisé des pierres de réemploi disparates ?
Le fût octogonal, ainsi que le croisillon, sont assez semblables à ceux de la croix de la Léproserie.
Cette belle croix de 1934 est très ornée.
Antoine Auguste Nuidant a utilisé toutes les
ressources de son art pour produire une œuvre personnelle et originale. Né en
1876, fils d’un tailleur de pierres de Meursault, il fut lui-même tailleur de
pierres, exploitant de carrière, vigneron, ainsi qu’on peut le voir sur les
registres de recensement qui permettent de retracer son itinéraire
professionnel. Étrangement, sur ces registres il est prénommé tantôt Antoine
Auguste, comme sur son acte de naissance, tantôt Emmanuel. C’est ce dernier
prénom qu’on lit sur la croix. Sa femme Hortense Virely est née en 1875 à
Saint-Aubin.
La croix est installée sur une base de pierre carrée, à peine débordante, moins soigneusement taillée que le reste de la croix, mais faite pour être solide. Le piédestal est d’inspiration médiévale. Le choix
des lettres gothiques pour l’inscription en façade renforce cette référence
« O crux ave spes unica », Salut ô Croix, unique espérance.
Le fût est orné d’un double enroulement de branches de Chardonnay portant des raisins. C'est comme une émanation du
vignoble qui entoure le monument et qui monte à l’assaut de la colonne.
La vigne est une référence religieuse, car
cette plante est très souvent citée dans les Écritures (« Je suis le vrai
cep, et mon père est le vigneron » Jean 15, 1, « Je suis la vigne, et
vous, vous êtes les sarments » Jean, 15, 5).
Saint-Romain, autel privilégié |
D'ailleurs, ce type de croix dont le fût est décoré d'une vigne chargée de grappes de raisin se rencontre ailleurs : on peut citer en Côte d'Or la croix de Viserny consacrée à saint Vernier, patron des vignerons, datée de 1615.
Pour accentuer le relief, Nuidant a séparé les grains de raisin par des perforations exécutées à la chignole, où l’ombre vient se renforcer.
Le chapiteau et le croisillon montrent un décor végétal
délicatement sculpté, notamment les choux qui terminent les branches de la croix, qui évoquent les motifs affectionnés par les artistes du gothique flamboyant. Mais on ne peut s’empêcher de penser également au
style Art Nouveau qui fleurissait vers 1900. Seulement, ce serait ici un Art Nouveau
assagi, dont l’exubérance végétale, visible de près, est moins perceptible avec l'éloignement.
C’est une croix atypique, anachronique, car à l’époque où elle a été réalisée le néo-gothique du XIXe
siècle et le style Art Nouveau étaient bien passés de mode. On était alors en
pleine période Art Déco, et il suffit de comparer avec la croix du cimetière de
Saint-Romain, construite presque en même temps, en 1933, pour saisir la
différence. Ses volumes massifs et ses surfaces sobres et planes n’ont rien à
voir avec les formes fouillées et organiques de la croix de Meursault.
Nuidant a fait une croix selon son idée et sa
fantaisie, certainement avec amour, sans grand souci de la mode de son temps. En
cela elle est unique.
Comme le dit l'inscription, elle eut l’honneur d’être bénie par Monseigneur Pierre André Charles Petit de Julleville (1876-1947), qui a été évêque de Dijon de 1927 à 1936. Il fut ensuite archevêque de Rouen et cardinal.
Monseigneur Petit de Julleville en 1931 |
Quant au père Louis Narbonne, il
fut chanoine honoraire, et curé-doyen de Meursault.
La croix est en bon état, mais le piédestal mériterait
d’être dégagé des pierres et des blocs déposés sans ordre auprès de lui.
Orientation |
Latitude : 46° 58' 37,21" N
Longitude : 4° 46' 07,76" E
Altitude : 243,50 m
Taille : 3,90 m
Autrefois cette croix se dressait au carrefour des
actuelles rue des Écoles et rue de la Goutte d’Or, à l’angle ouest, comme on le
voit sur les plans de 1825 et 1839. Elle a été déplacée de quelques dizaines de
mètres, et se trouve maintenant sur un terrain privé de la rue des Écoles,
l’ancienne rue de la Confrérie. On l’aperçoit encore de la rue, mais elle est
devenue inaccessible.
C’est une croix simple, avec un fût cylindrique.
Les branches du croisillon présentent une courbure à leur intersection. Le dé sur lequel repose la colonne est très développé, presque aussi large que le piédestal dont il recouvre la plateforme.
Après son déplacement, la croix semble avoir été mal remontée : la console semi-circulaire du piédestal se trouve sur le côté gauche et non sur le devant du monument.
Orientation |
Longitude : 4° 46' 07,28" E
Altitude : 246,30 m
Taille : 3,70 m
Cette croix n’a pas toujours été située sur la
place du Murger. On la voit sur le plan du cadastre de 1825, et sur le plan d’alignement
de 1839, à son emplacement de l’époque, c’est-à-dire au centre de la placette
formée par l’élargissement de l’actuelle rue André Ropiteau, derrière le caveau
Saint-Vincent.
Elle est alors dénommée croix du Noyer, car la
rue du 11 novembre s’appelait rue du Noyer.
La croix il y a quelques années, près du caveau Saint-Vincent |
Elle a été déplacée une première fois : on
l’a enlevée du centre de la placette pour la mettre contre le mur du caveau
Saint-Vincent, puis, plus récemment, un nouveau déplacement l’a conduite sur la
place du Murger, où elle a été installée devant l’école Saint-Joseph.
Le fût cylindrique et le croisillon semblent
plus récents.
Le nom de cette croix nous amène à nous poser
plusieurs questions.
Huguette Hugonnet-Burgin nous rappelle que
cette croix se nomme croix de Mazeray.
On sait que Meursault au Moyen Age était
constitué du château qui occupait la partie centrale de l’agglomération (il
s’étendait alors sur toute la surface de la place actuelle, et englobait
l’église et le donjon qui est devenu la mairie) et de deux bourgs situés de
part et d’autre du château, celui de Mazeray au sud et celui de Montséchet ou
Montsachet au nord. Dès lors, on peut se demander pourquoi cette croix
s’appelle la croix de Mazeray, puisqu’elle se trouve dans le bourg de
Montsachet, et qu’une rue proche porte encore ce nom.
D’ailleurs, le nom actuel de cette croix semble
assez récent, puisque sur le cadastre de 1825 elle est appelée croix de
Mouchecet. Le mot est illisible sur le plan que l’on peut consulter sur le site
des Archives Départementales, mais il a été obligeamment communiqué par le
personnel des Archives qui l’a lu sur le document d’origine. Ce mot Mouchecet
est-il une déformation populaire de Montsachet ?
Le plan d’alignement de 1839 nous informe qu’elle
était presque au même endroit qu’aujourd’hui, mais davantage au centre du carrefour. En revanche, les cartes postales du début du XXe
siècle nous la montrent bien à son emplacement actuel.
Détail d'une carte postale ancienne |
Il s’agit d’une croix très ornée, dont le fût est
décoré de cannelures et de fleurs, et qui possède un élégant chapiteau ouvragé.
Le croisillon est lui aussi décoré de sculptures délicates.
Le piédestal, pourvu d'une console, présente des faces malheureusement altérées, sans doute parce que la pierre est trop friable et gélive. L’inscription qu’il comporte n’est plus lisible en totalité.
La date de 1808 portée sur le dé indique que cette croix fait
partie de celles qui ont été refaites après la Révolution.
Huguette Hugonnet-Burgin nous donne la signification des
inscriptions.
Sur le cartouche du piédestal, on devine les
mots suivants, parmi d’autres mots illisibles :
EPOUSE
Il s’agit de Philibert Bouzereau né en 1743, et
de son épouse Anne Latour née en 1752. Philibert Bouzereau a fait faire cette
croix à la mémoire de son épouse morte en 1780, ou plutôt il a fait refaire la
croix, car on sait qu'elle existait déjà en 1720.
Au-dessus du piédestal, le dé porte lui aussi
une inscription :
EM
1808
puis un cœur gravé
Une dernière inscription figure sur le
chapiteau :
C. P., avec une fleur entre les deux lettres
CADET
Il s’agit du signe lapidaire de compagnonnage
de Pierre Bouzereau, tailleur de pierres, et la fleur à cinq pétales est une fleur de pensée.
Orientation |
Latitude : 46° 59' 19,26" N
Longitude : 4° 46' 13,92" E
Altitude : 283,60 m
Taille : 4,15 m
C’est une curieuse histoire que celle de cette croix installée sur un terrain privé, telle qu'elle est relatée dans l'ouvrage de Huguette Hugonnet-Burgin. Elle est porteuse d'inscriptions sur le piédestal : le nom de la famille Pouhin ainsi que la date 1837.
Elle fut construite assez loin de Meursault (dans un hameau de Saint-Seine-l’Abbaye). La tempête de 1999 l’a détruite et la famille Pouhin a
rapporté les pierres à Meursault pour la reconstruire dans sa propriété en
2006, et la faire bénir par le père Richard.
Le piédestal, de petite dimension, est de forme
pyramidale. On ne remarque ni console ni entablement. Le fût et le croisillon,
en revanche, plus ouvragés, correspondent davantage aux standards du XIXe siècle.
Le croisillon est orné d’un ostensoir.
Orientation |
Latitude : 46° 58' 41,90" N
Longitude : 4° 44' 56,50" E
Altitude : 364,50 m
Taille : 2,48 m
On remarque à l’oratoire de Saint-Christophe la
persistance d’un culte spontané, qui se manifeste par le fleurissement de la
grille et le dépôt de bougies ou d’autres objets sur la plate-forme. Cette piété populaire ne se
dément pas depuis des décennies.
Le plan du cadastre de 1825 représente le
monument, surmonté de la croix qu’il possédait alors et qu’il a perdue depuis. Érigé
en 1823, il était alors tout neuf. Le dessin montre des marches qui surélèvent
le piédestal. Est-ce une invention de l’artiste, ou ont-elles réellement
existé ? Si elles ont existé, elles donnaient une meilleure apparence au
monument. Mais dans ce cas, que sont-elles devenues ? Seraient-elles
enfouies dans le sol ou auraient-elles été dégradées ?
On observe à côté de l’oratoire deux gros blocs
équarris, qui semblent provenir d’un ancien piédestal. Il y avait probablement une croix à cet emplacement, et ce sont là ses vestiges.
En effet, l’un des blocs présente un creux destiné à recevoir un fût. Ainsi, l’oratoire actuel actuel paraît avoir été précédé par une croix semblable aux autres croix de chemin. D'ailleurs, le plan de Cassini (daté de 1759) montre bien une croix à cet endroit.
Les blocs abandonnés à proximité de l'oratoire Saint-Christophe |
Inscription :
DON-DE JEAN
BUSSI. 1823.
Le bâtisseur de l’oratoire, Jean Bussy,
propriétaire à Meursault, est mort en 1835 à l’âge de 84 ans. Il avait donc 72
ans en 1823 quand il le fit construire. Son épouse Catherine Battault, était morte depuis 1820. Elle était originaire d'Auxey, de la famille des Battault du Moulin aux Moines,
Dès l’année suivante, selon ce que nous
rapporte Huguette Hugonnet-Burgin, la statue de saint Christophe en bois fut
brûlée par malveillance. Elle fut remplacée par une statue de fonte protégée
par une grille de fer. En effet, cette grille porte la date de 1824.
En 1999 la statue de fonte fut volée, et remplacée par la statue de pierre actuelle, œuvre d’un moine de l’abbaye de Flavigny-sur-Ozerain.
En 1999 la statue de fonte fut volée, et remplacée par la statue de pierre actuelle, œuvre d’un moine de l’abbaye de Flavigny-sur-Ozerain.
On peut voir les traces de plusieurs impacts au dos de la stèle, rebouchées au mortier. On peut craindre que l’oratoire ait servi autrefois de cible pour des exercices de tir exécutés avec une arme à feu.
11 - Les croix disparues
Dans sa réponse à l’enquête pour l’élaboration de la carte de Cassini de 1759, le curé de Meursault indique plusieurs croix. La position de deux d'entre elles, établies à l’entrée du bourg, l’une au sud et l’autre au nord, est trop imprécise pour qu’on puisse les identifier avec certitude à des croix encore existantes.
En revanche, il situe plus précisément deux autres croix :
L’une servait de limite entre les paroisses de
Meursault et Monthelie, « à l’angle du chemin carré qui conduit du midi au
septentrion au village de Monthelie, et du levant au couchant à Autun ».
C’est le carrefour de l’actuelle route de Monthelie et de la D 973. Le souvenir
de cette croix est resté dans le nom d’un lieu-dit, la
« Croix-Noire », dénomination qui n’a pas été retenue par le cadastre
officiel puisque ce lieu-dit fait maintenant partie des « Murgers de
Monthelie », mais le terme est resté dans les usages. Le curé de Meursault du XVIIIe siècle semblait l'ignorer, car il a écrit que cette croix était
« sans dénomination ». Pourtant, les archives du chapitre de la cathédrale Saint-Lazare d'Autun indiquent qu'un lieu-dit appelé « la Croix Noire » existe depuis longtemps aux confins de Monthelie et de Meursault, certainement proche de cette croix frontalière : elles font état de la vente d'une vigne qui s'y trouve le 30 avril 1379. D'autres documents du chapitre citent également ce lieu-dit.
L’autre croix décrite « est placée sur une éminence à
côté du grand chemin qui va (par les hauts) à Beaune, lequel retombe dans le
grand chemin royal d’Autun au dit Beaune ». Cette croix était donc située
un peu plus haut que la précédente, à l’intersection de l’actuelle route de Volnay et de la D 973. Aucune de ces deux croix n’a laissé de vestige sur le
terrain.
Une autre croix disparue existait devant l'église, puisqu'un compte-rendu de l'assemblée de la justice seigneuriale de Meursault, daté du 18 septembre 1734, indique qu'elle s'est tenue « en la place proche la croix au-devant de l’église dudit Meursault ».
Au XVIIIe siècle, les habitants étaient tenus de prendre soin des croix situées près de chez eux, et de les réparer en cas de dégradation, comme l'atteste un autre compte-rendu de la justice seigneuriale, celui du 17 mai 1774, qui ordonne « à François Tavernier et la veuve de Lazare Jobard de rétablir les croix qui sont dans le chemin au-devant de leur maison, et ce dans la huitaine à peine de 3 livres 5 sols d’amende ».
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